J54 : direction la Sierra Nevada
Mercredi 16 mars 2011
Capitanejo – Guican
Distance parcourue : 40 km (évalués, panne de compteur)
Vmoy : lente Vmax : peu élevée
Température : agréable
Dénivelée positif : 1000m
Heures sur le vélo : 4 ou 5 heures
Départ : je sais plus
Arrivée : je sais plus
Résumé de l’article : (pour ceux qui roulent ou les flemmards ou les gens normaux que mon délire n’intéresse guère ou ceux qui bossent comme des malades pour payer la retraite des vieux croulants comme moi, merci d’enlever le c)
• Objectif : la Sierra Nevada, Cucuy ou Guican
• Conditions météorologiques : beau temps tiède
• Etat de santé : la fatigue de la veille est là
• Degré d’euphorie : ça va
• Particularités de la journée : surprise, alors que je pensais avoir 700 mètres à monter, je commence par descendre 300 mètres (de piste toujours) qu’il faudra remonter, j’espère retrouver une route, elle se fera attendre, sera un peu cassée. Jusqu’ à la bifurcation El Cocuy – Guican je pars pour El cocuy, des gens qui attendent le bus me font changer d’avis, je vais à Guican, plus près de la Sierra Nevada pour aller marcher. La montée est rude, j’accuse la fatigue, enfin Guican avec à l’entrée un monument monumental a la gloire du peuple indien.
Ecrivant cet article en décalé, je vais comme le précédent l’écrire en impressions fortes qui me sont restées…
• J’étais partie pour grimper 700 mètres, c’était oublier le relief d’ici, il faut toujours redescendre pour remonter, alors ce sera 1000 mètres.
• J’espérai sans plus trop y croire retrouver du bitume, et ne pas redescendre par la piste de la veille, j’ai retrouvé, la circulation reste rare, je me suis renseignée pour savoir si c’était la guérilla qui avait tué tout le tourisme, non ce serait la saison qui est terminée, je suis la seule touriste. J’ai remarqué que les gens répugnent à parler de cette période de leur histoire, probablement encore douloureuse, je n’aborderai plus le sujet. En tous cas la présence militaire est très forte et pas que pour semblant, plusieurs points de contrôle et quelques routes barrées, mais tout est d’un calme olympien…
• Le beau temps continue d’être de la partie, cela change beaucoup de choses, d’ailleurs en étudiant mon guide j’apprends que la bonne saison ici (celle où il pleut le moins) est décembre, janvier, février, je n’aurai pas du écouter ceux qui me disaient que c’était la saison des pluies, mais peut-être je n’étais pas prête et peut-être qu’en décembre j’aurai subi les pluies exceptionnelles du Venezuela, allez c’est comme cela juste j’espère avoir beau temps pour grimper au sommet de la Sierra Nevada, aujourd’hui ça s’est gâté, on verra.
• Et qu’est-ce qui m’explose en plein visage (dont le nez continue à être cramé) la Sierra Nevada qui est … nevada, enneigée, et blanche, je suis ravie.
• Je le dis plus mais c’est toujours d’une beauté à couper le souffle.
• Au croisement des gens m’ont annoncé 6 km, cela ne veut rien dire… Je crois toujours arriver et je n’arrive pas, les failles et leurs effondrements de route se succèdent, un ouvrier m’aide à passer un rio pour éviter de me mouiller les pieds.
• Je vais être obligée de changer de chaussures, je patine dans les zones de pente supérieure à 20% et non goudronnées, je suis obligée de faire une prise de carre (rigolez pas, c’est vrai)
• A un jeune qui attend le bus sur un banc je demande si Guican est encore loin, il me montre un point tout là haut dans la montagne, du coup je m’arrête et je pique-nique, mes ships sont pas des ships, acte manqué j’en renverse la moitié par terre, j’ai oublié que j’avais repris de l’altitude, quand j’ouvre la bouteille de coca elle explose à moitié et je m’en mets partout, je suis dans un état…
• A Guican je cherche un hôtel, cela ne manque pas, j’en choisis un, hélas il y a des travaux, ils construisent un collège, je suis obligée de prendre une rue à 45% de pente, j’ai du mal à la monter, l’hôtel de la place ne m’inspire pas, je finis par tomber sur un minuscule hôtel caché dans une rue, je suis la seule dans l’hôtel, la propriétaire habite au-dessus, j’ai donc tout le rez-de-chaussée pour moi. C’est relativement propre, l’eau de la douche est chaude à condition de ne faire couler qu’un filet, allez ça ira.
• La propriétaire est charmante et m’aide à mettre mon projet sur pied : gravir un sommet à plus de 5000 mètres, elle prend contact avec quelqu’un qu’elle me présente, et voilà tout est décidé :
◦ Départ dimanche jeep jusqu’à un refuge à 3800 mètres et marche de deux heures pour acclimatation à l’altitude, là ça fait quelques nuits que je dors à 3000, que je monte, descend, normalement ça devrait aller, j’espère, depuis ma maladie subite (et subie) je n’ai plus la confiance et l’insouciance que j’avais
◦ Lundi marche jusque 4800 mètres et bivouac, bien sûr ma tente ultratechnique est la bien-venue
◦ Mardi sommet : le Ribacuba Blanco à 5330 mètres d’altitude, point culminant de la Sierra Nevada del Cocuy et redescente au refuge, retour en jeep
◦ L’homme qui m’a été présenté s’occupe de tout, payer l’entrée du parc, retenir la jeep, me procurer les services d’un guide (bien sûr le meilleur), de la nourriture et du matériel (crampons, baudrier et casque), après vérification il me dit qu’on peut adapter les crampons sur mes chaussures, en France non, mais les exigences ici sont différentes, j’espère que ça ira, j’espère qu’il n’y aura pas de la glace vive, vu que je n’y connais rien dans cette montagne qui est très différente de nos Alpes. Selon lui il n’y a pas d’escalade techniquement difficile, ça je ne veux pas compte-tenu de mon problème musculaire je n’en fais qu’avec des gens que je connais et en qui j’ai toute confiance. J’ai vu des photos avec une falaise impressionnante mais on monte par derrière. J’ai vu aussi des stalagmites de glace impressionnantes et je n’ai pas vu le guide… Alors j’espère que la sécurité ne sera pas trop folklorique, j’espère y arriver, j’espère qu’il fera beau… Bref je balise un peu… Et on fait pas un premier 5000 comme ça, ce serait trop beau…
◦ L’homme est en fait le propriétaire d’un autre hôtel et organise des « treks », j’ai vu des photos, donc il fait pas ça en amateur, il me fait un devis que j’accepte, à mon avis il force un peu mais je n’ai pas envie de discuter, je suis leur gagne-pain, d’ailleurs dans une boutique en discutant avec des jeunes ils m’ont dit que les français quand ils venaient ici ils venaient avec leur carte et se passaient de guide, personnellement je ne pense pas que ce soit correct, mais c’est juste mon avis.
◦ Voilà la propriétaire de l’hôtel m’accompagne aussi pour changer l’opérateur de mon téléphone (qui ne capte pas plus à l’intérieur), elle me chouchoute, elle me prêtera son mètre pour mesurer la circonférence de ma roue, me fera sécher mon linge sur son balcon. Bisous tout le monde et j’attends vos encouragements francs et massifs
Le Ribacuba Blanco t’attend. J’ai regardé les photos sur Google, c’est grandiose ! Régale-toi ! Sois prudente malgré tout, j’espère que ton équipement est bien adapté. Vérifie tout. Bonne préparation et bon courage pour ton R.D.V. avec le Ribacuba.
Besos
Bonjour Monica, j’ai fait la connaissance de mon guide aujourd’hui, il est jeune, s’appelle Julio, a l’air sympa, je n’ai pas vu le materiel, mais je n’ai às d’alternative…La je me prepare psychologiquement et le temps a l’air de se remettre au beau parce que ces deux derniers jours pluie… Espero, espero, espero que todo sera bien… Besos
bon j’ ai quitté Poyols mardi matin , yvonne était folle d’inquiétude pour toi , sachant que tu avais été à moitié morte dans un coin de route et sans assistance !!! je l’ai de suite rassurée !!! j’ai bien fait , te voila grimpant de plus en plus haut !! bravo , mais ne fais pas d’imprudence , tu as encore beaucoup de chemin à parcourir
lorient vit aux sons celtes de la st Patrick ,et le soleil est prétà acceuillir la grande parade dans les rues de la ville ; pic nic plage , balades celtes et ce soir opéra !!! tu vois un programme paisible entre deux ou trois expos qui se pointent pour ce trimestre , tjrs activités intenses en peinture , la fete du printemps à l’atelier de LUC en Diois a été un vrai petit régal
kénavo
Merci Brigitte pour les nouvelles. Rassure Yvonne, quand je suis partie je savais que ce serait sans assistance… La je vais bien sauf les douleurs de la viellerie… Je vais essayer de gerer tout cela au mieux pour atteindre ce sommet. Profite bien de ta Bretagne, de la peinture et de la musique et bonjour a tout l’atelier: bisous a toi
Mes encouragements francs et mon admiration je te les envoie volontiers…..Et j’attends avec impatience le prochain compte rendu de ton ascension. Fais attention à toi et suis bien le guide!!!!!!! Bises à toi
Merci Martine ca fait plaisir d’avoir tes encouragements, oui je fais attention a moi, je ne suis encore jamais monyee si haut, j’avoue que j’ai un peu d’apprehemsion, bisous
bonjour
nayant pas internet a casa, je suis tout en tres decale.
la guerrilla, cent mille morts par an durant quelques annees, moitie farc moitie militaires. puis integration politique des farcs et autres, maie en realite cest un piege. larmee tue tous les chefs politiques de gauche ou indiens, par attentats. donc ceux ci retournent en guerilla. pour linstant statu quo chacun chez soi. mais rien nest resolu.
pour la montagne ici cest tous les fins de semaine, la sierra nevada, espana, neige et crampons aussi. plus interessant que les bars.
a + pierre
Quand meme la population ce qu’elle veut c’est la paix et la securite et pour ce que j’en ai entendu ils ne portent pas les farks dans leur coeur. Et si je compare ce que fait l’etat ici par rapport au Venezuela, il n’y a pas photo, bien plus ici, bon je ne peux pas juger, la je ne connais que la montagne, peut-etre dans les grandes villes c’est different, voila c’est vrai que faire la tournee des sierras c’est plus chouette que celle des bars, bisous