Jeudi 20 octobre 2011
Batallas – La Paz
Distance parcourue : 65,56 km
Vmoy : 10,4 km/h Vmax : 66,8 km/h
Température : minima : 8°, maxima : 31°
Dénivelée positif : m Dénivelée négatif : m
Heures sur le vélo : 6H15’13 »
Départ : vers 8 heures
Arrivée : vers 15 heures
Résumé de l’article
Objectif : la Paz
Conditions météorologiques : beau temps, vent glacial par moments Particularités de la journée : je traverse un altiplano, puis une banlieue sur l’altiplano, puis descente vertigineuse de 500 mètres de dénivelée sur autoroute sur la Paz, ville étonnante…
Je veux atteindre la Paz, je ne veux pas arriver tard, alors je mets mon réveil à 6 h 15 et je pars tôt. Je suis encore sur un altiplano à près de 4200 mètres. A gauche des cîmes enneigées.
A droite un altiplano pas très beau, un peu habité.
Plus j’avance, plus c’est habité, je cherche un restaurant il n’y a pas, je cherche un endroit calme où pique-niquer, il n’y a pas, je vais finir par trouver un minuscule resto, en fait elle n’a même pas de quoi chauffer et sors de dessous ses chiffons un délicieux repas, et même pas malade…
Je rencontre mon premier magasin de bicyclette bolivien…
Et puis je suis dans la banlieue de la Paz…
Banlieue à plus de 4000 et sa circulation brouillonne, ses queues de poisson, sa pollution, et la pollution à 4200 je vous dis pas… Ca fait des semaines, des mois que vous faites marcher votre usine à globules rouges, et là ils avalent tout, berk…
Je continue à être extrêmement prudente, quelques difficultés là où il y a un embranchement, ils conduisent vraiment n’importe comment (mais c’est moins pire qu’au Vénézuela et en Colombie).
Montagne et ville déjà se mêlent…
Puis la route est très large, deux fois quatre voies, mais les voies ne sont pas marquées, je reste très prudente, cela dure environ 25 km, puis je vois un auto-pont, je demande ma route plusieurs fois, il faut que je le franchisse, ouf, je pense que le pont de Florence devait être comme cela dans le temps, la moitié du pont est occupée par les vendeurs et les piétons, je mets pied à terre et choisis cette moitié…
Puis il y a un embranchement, et sur la droite seulement deux voies, c’est l’autoroute, je dois aller là moi ? Oui je dois, alors j’y vais, non sans quelque appréhension car en plus ça descend, ça descend vertigineusement, je vais me payer une descente de près de 500 mètres de dénivelée sur autoroute… En plus il y a un écriteau » interdit aux vélos », je vais dépasser la police qui ne me dira rien. Il y a trois voies non délimitées et, de fait, les véhicules ne circulent que sur deux voies. Cette voie d’arrêt d’urgence est parfois empruntée par des minibus car des ponts permettent aux piétons d’accéder aux arrêts de bus.
La descente est vertigineuse, je crois être très prudente, car ma voie n’est pas toujours en bon état et quand je vais contrôler mon compteur je suis à près de 70km/h, attention les cyclos nous sommes sans le savoir sur des motos et sans aucune protection, Janodou prends ton casque et puis fais attention dans l’avant dernier virage il y a un trou de plus de un mètre de profondeur…
Oui, nous sommes fragiles et très exposés…
Et je suis subjuguée, époustoufflée, la ville immense aux couleurs ocres est construite dans des gorges, tous les pans de montagne alentours sont construits..
La trainée jaune que vous voyez, c’était l’an dernier au moment de la saison des pluies, un pan entier de montagne est parti, 1000 morts…
Des sommets à plus de 6000 dominent la ville, Monica, au-secours, son nom ? Je crois que c’est un volcan.
J’arrive dans le centre ville ultramoderne de la Paz, je demande mon chemin et là je vais galérer, les gens ne se rendent pas compte, mais avec un vélo chargé on ne peut franchir les escaliers… La Paz a cette particularité de ne rien avoir de plat, une grande avenue suit le rio qui est maintenant souterrain (et qui évidemment l’an dernier a resurgit, inondant la grande avenue…), là se trouvent les quartiers modernes.
Les autres rues sont en pente raides, pavées pour beaucoup. Mon contact est dans le vieux la Paz (coordonnées que aux cycliste et sur demande, ici tout est top secret), je finis par y arriver, en ayant rebroussé chemin plusieurs fois à cause des escaliers…
La casa de ciclistas n’est pas au lieu du contact…
On me donne l’adresse et rendez-vous une heure et demi après, bien sûr j’y suis un quart d’heure avant et là je vais attendre plus d’une heure et demi sur le trottoir, l’exitation est tombée, je commence à avoir froid, je me donne encore un quart d’heure puis je partirai, là arrive un cyclotouriste qui me fait l’honneur des lieux.
Ca c’est avant que je ne mette mon bazar…
Après une douche bien chaude j’irai manger en ville, c’est la fête du sport, je flâne…
Ici les jeunes qui, comme à Lyon, se donnent rendez-vous pour du hip-hop, même musique, même codes…
Là ils arborent fièrement la tenue de sport de leur équipe…
Les jeunes filles sont aussi très belles…
Bisous tout le monde
C’est fou ce que tu vis Françoise ! Avec le recul du sédentaire que je suis et que je devrais pas être, j’apprécie tes écrits et ta vie de nomade actuelle.
Tu roules très bien en ce moment (65 km ce jeudi 20) et tu t’apprêtes à passer le sud Lipez et Uyuni. J’ai hâte de suivre ça de près.
Que fais-tu de Potosi et de Sucre ?
Bravo à toi Françoise et courage
Hasta pronto
Pour Potosi et Sucre, 200g de sucre, 300 de Potosi, tu melanges bien et tu manges, je zappe, la vie est faite de choix et chaque choix necessite un renoncement…
te espero, te espero… besos
Cette ville semble magique. Ce chapeau tout blanc je pense que c’est l’Illimani 6460m et c’est un volcan. Il y a aussi le Mururata 5865m que l’on voit depuis La Paz . Bon enfin tu as des volcans très très haut partout autour de toi. Lequel tu choisis ?
Oui, c’est l’Illimani, je n’en choisis aucun, je choisis un autre jeu, le jeu de pistes… bisous a toi…
Fais très attention a la circulation sauvage dans cette ville et en péripherie
Non, ca va, c’est moins pire qu’au Venezuela et surtout en Colombie