Mercredi 22 juin 2011
Quelque part sur la Carretera Antigua – Chiclayo
Distance parcourue : 53,50 km
Vmoy : 11,1 km/h Vmax : 22,2 km/h
Température : minima : 23°, maxima : 30°
Dénivelée positif : 3 m
Dénivelée négatif : 10 m
Heures sur le vélo : 4H48’09 »
Départ : je sais plus
Arrivée : je sais plus
Résumé de la journée
- Objectif : Chiclayo
- Conditions météorologiques : vent glacial de face, le soleil ne se levera qu’ a 14 heures
- Etat de santé : bon
- Particularités de la journée : je rejoins la Panam, circulation d’enfer, vent de face glacial, récolte du riz, traversée d’une zone industrielle, vertiges par manque de nourriture, le moral rebaisse, je refais appel à ma famille, les virements d’argent n’ont pas marché, je décide d’aller voir le lendemain le Pacifique pour me calmer les nerfs..
Je quitte mon jardin extraordinaire.
Je vais traverser une zone de rizière, c’est le moment de la récolte, maïs et surtout riz sèchent sur le bord de la route.
Je traverse un village surréaliste, des maisons qui se touchent, presque sur 5 km et que d’un coté…
Je rejoins la Panam, une circulation démente..
Je vais manger à Lambayeque, à l’intérieur de la ville, pas sur la Panam, en général c’est meilleur et moins cher. Quand je sors de Lambayeque quelqu’un m’indique ma direction, c’est super le vent a changé de sens, j’en profite pour faire des photos du riz qui sèche et que les hommes aèrent en se promenant dessus, je les interview, ils font ça deux fois par jour, la poussière de riz se mêle au sable et parfois pique les yeux.
Le sacs de riz s’amusent à dessiner sur le sol…
Un écriteau, je me rends compte de mon erreur, je suis en sens inverse, c’est pas le vent qui a changé… Le mec qui m’a indiqué mon chemin rigole, il l’a pas fait exprès mais comme il m’a vu sortir de Lambayaque il a pas imaginé une seconde que j’y étais allé pour manger, juste il a cru que je coupais… Bon on rigole…
Entre Lambayaque et Chiclayo c’est une zone industrielle, on dirait Hiroshima, ils fabriquent tout pour produire un max, les cides et les engrais, exporter, et nous on mange… Juste retour des choses…
Quand même ils fabriquent aussi des briques…
La Brema est impraticable, je roule sur la route, je me fais klaxonner même quand il y a la place, c’est à dire qu’un seul véhicule pour les deux voies… C’est dur, le vent est de face et glacial, normal on est en hiver.
Ma vitesse tombe à 10 puis 9 puis 8 puis 7.
Trujillo est encore loin…
Chiclayo est une très grande ville, la circulation est très difficile…
Je me prive de nourriture, suis passée dans la phase 3 d’économies.. J’ai des fringales pas possibles… En arrivant à Chiclayo j’ai des vertiges, je vais repaniquer et resolliciter ma famille, les versements d’argent n’ont pas marché… Le soir je craque, vais dans un supermarché je rachète de quoi manger, le soir je dévore, le matin je dévore et j’ai rerempli ma sacoche…
Quand même dans la ville je m’amuse à faire des photos…
Et j’ai le droit au coucher de soleil des mers du sud…
J’ai le moral au raz des pâquerettes à cause de ce problème de carte bancaire et de manque d’argent, je décide d’aller voir le Pacifique le lendemain pour me calmer les nerfs…
Bisous tout le monde
Je ne me doutais pas que tu en étais arrivée à manquer d’argent à ce point. Connaissant l’issue heureuse, je ne m’inquiète pas mais ça a du être dur ! Une française obligée de mendier sa nourriture au Pérou … Où va la France ?
Elle va chauffer la CB à Trujillo et ça réchauffera l’air ambiant.
A bientôt Françoise et bises à toi
Dur, très dur, plus que la faim et les vertiges, l’angoisse, je n’ai jamais mendié, juste j’ai accepté ce que l’on m’a donné et quoiqu’il en soit je n’aurais jamais abandonné, plutôt mourir sur le bord de la route…. Besos