Mardi 15 mai 2012
Bivouac sur la ruta 40 à 1km du croisement avec la route qui coupe – Bivouac sur la Ruta 40
Kilométrage : 27,35 km
Vmoy : 5,6 km/h, Vmax : 15,5 km/h
Heures sur le vélo : 4h56’41 »
Température : 2à 12°, nuages, éclaircies, ça change d’une seconde à l’autre, vent, vent, vent…
Dénivelée : positif : 309m, négatif : 361m
Malgré la tempête qui a soufflé toute la nuit je n’ai pas eu froid, mon système de fermeture de porte est efficace sauf qu’il tire trop sur la tente et que j’ai tout le mal du monde à monter l’arceau qui par temps sec était déjà difficile à monter. J’ai rencontré plusieurs cyclos qui avaient le même problème, ils croyaient que c’était le froid, je crois moi que c’est le temps sec. Au prix où on paye ce matériel, franchement on pourrait attendre mieux…
Je pars, il est 11 heures, le jour maintenant se lève à 9 heures, bientôt cela va être la nuit perpétuelle…
Je croyais être la première à tenter l’hivernale d’Ushuaïa en vélo et en solo, j’ai appris à Gobernador Gregores qu’un autre cyclo était arrivé et qu’il allait aussi al Sur, je ne l’ai pas vu, je ne sais si il est devant ou derrière, peu importe, je reste la première femme à tenter cela…
La bifurcation avec la piste qui va aussi à Tres Lagos et qui évite G. Gregores n’est qu’à 1 km de là où j’ai dormi, j’espère une bonne piste et un peu de compagnie, nenni, la piste est mauvaise, roulable mais mauvaise et une voiture toutes les heures promises par Enzo, disons que c’est une toutes les deux heures…
N’empêche, n’empêche je manque de me faire écraser par le premier camion que je rencontre depuis des semaines : je roule au milieu de la piste, je l’entends arriver, je me mets à droite, il me double par la droite, franchement on est passé pas loin…
Un lac me fait un petit coucou…
Regardez l’état de la piste, ça plus le vent c’est horrible…
Admirez le vélo, ce que nul n’a remarqué c’est que j’avais un nouveau fanion… Oublié dans le véhicule du prof de gym qui m’a ramené de la Caleta Tortel à Cochrane… Snif, snif…
Le paysage est quasi lunaire et j’aime ça, parfois les collines coupent le vent, oh, pas longtemps…
Les galettes sucrées et salées sont avalées à la vitesse grand V, dos contre le vent.
Il y a des travaux sur la piste, la déviation est en sable, je pousse, un buldozer a pitié de moi, me dit de venir dans les travaux, c’est meilleur, je gravis le premier talus, le deuxième il me l’ouvre…
Une estancia au loin (zoomée), je ne m’arrête pas, j’ai assez d’eau et de nourriture
Sans cesse, sans cesse je cours après mon ombre et jamais ne la rattrape… Dans ma tête j’ai commencé le décompte des kilomètres et des jours de piste, deux ou trois jours, idem lorsque je serai en Tierra de Fuego, sinon fini, du goudron, je hais la piste…
Mais j’adore le désert…
Une autre estancia, celle-là elle doit être à des milliers de kilomètres…
Moi je continue, je ne vais pas aussi loin que je le voudrais, je suis fatiguée, le jour baisse, je décide de m’arrêter à l’abri du vent, ce n’est pas top top, des bosses, des épines…
Et un des plus beaux couchers de soleil de mon voyage…
Mais ça caille dur…
Bisous tout le monde
Ils sont tous beaux tes couchers de soleil.
Bisous
Ils rivalisent avec les aurores, bisous