Mardi 20 mars 2012
Villa Angostura-Bivouac sur les bords du lac de Bariloche
Kilométrage : 66,67 km
Vmoy : 12,4 km/h, Vmax : 46,4 km/h
Heures sur le vélo : 5h17’20″
Température 16° à 29°
Dénivelée : positif : 481m, négatif : 622m, je continue à descendre, c’est dingue…
Voilà, sur mon petit carnet pense-bête j’ai écrit que j’avais écrit cet article mais il est je ne sais où dans les méandres de mon ordinateur… Alors je recommence…
Après que tous se soient penchés sur les caprices de mon vélo…
Y compris le fils de Pedro di Lorenzo le propriétaire de l’Italian Bike hotel où nous ont conduit par hasard nos pas et que je recommande à tous les cyclotouristes… Lequel fils du propriétaire est champion international de VTT et a fait le Mont Blanc trail en 27 heures, admirons au passage la performance…
Tout cela sous l’oeil attentif de l’abuela cyclo qui au passage, vous pouvez le remarquer s’est refluorisée…
Après avoit tout appris sur l’éruption volcanique qui s’est comportée comme une bombe et a pulvérisé des milliards de tonne de sable alentour, préservant les humains mais tuant les vaches…
Après avoir avalé quelques délicieux empanadas nous voilà partis, nous, Robin des bois et moi…
« C’est beau quand même dit Françoise, plus que ça répond Robin », je pourrai arrêter mon récit là, tout est dit… Le dicible et l’indicible…
Robin et moi nous nous sommes connus dans une vie antérieure… Une complicité tout de suite s’est établie… D’abord on fait les mêmes photos inutiles, style les panneaux indicateurs…
Mille fois on photographie le même lac…
Peut-être d’ailleurs ce n’est pas le même, leur nom ? Je ne sais, Robin peut-être sait…
Et puis il n’y a pas que les lacs, il y a aussi la montagne…
Les torrents qui alimentent les lacs, lesquel alimentent les rios selon un système complexe qui me dépasse…
Il y a aussi les plages de sable, sable omniprésent, plus encore que les cendres…
Tiens, voilà Robin des bois déguisé en photographe…
Ici dans les forêts les arbres morts sont respectés, ce qui donne parfois à la forêt un aspect phantasmagorique…
Les fleurs continuent de m’enchanter, je suis consciente de vivre dans du beau, du très très beau…
Les maisons ne déparent pas le paysage…
Lacs, forêts, montagnes s’entremêlent à souhait…
Des rocs, euh…Ils font quoi les rocs, là je craque, mon imagination faiblit…
Le sable, je vous l’ai déjà dit, le volcan (chilien le volcan, sont super forts ces chiliens…) qui a explosé, un milliard fois la bombe Hiroshima, du sable à des milliers de kilomètres partout…
C’est beau quand même dit Françoise, plus que ça répond Robin…
Et le ciel, vous l’avez vu le ciel ? Oué, il est avec moi, ça compense ma crevaison journalière, et le premier qui rie je le tue…
Nous retrouvons Joël, l’ushuaïen, il sera une semaine en retard à sa rentrée universitaire, pas grave, il me donne un contact à Ushuaïa…
Nous allons rouler un peu ensemble, nous le perdrons lors d’une de mes crevaisons et le premier qui rie je le tue…
La route très peu fréquentée est pour nous, bien sûr elle monte et descend pour finalement attaquer un col que nous atteindrons à la tombée du jour sous un vent glacial… Robin et moi sommes épuisés, prêts à écarter les barbelés pour chercher un endroit où poser la tente…
La lumière du soleil couchant est fabuleuse…
Le soleil n’en a que faire de nous savoir encore sur la route…
C’est son heure, il se couche…
Nous décidons d’aller voir ce qui se passe derrière la dernière cote, le lac de San Carlos de Bariloche est là, nous y fonçons, tous feux allumés pour moi, tous feux éteints pour Robin. Premier barrage de police, planter la tente dans le parc juste derrière la maison des gardes, euh, pas vraiment une bonne idée, ils sont très méchants… La deuxième maison de police cèdera à mes regards implorants et nous bivouaquerons, privilège apprécié, sur les bords du lac de Bariloche, il nous faudra quand même passer par dessus un grillage où je perdrai l’antenne qui me relie à mes compatriotes les extraterrestres, antenne que je retrouverai le lendemain…
Ayant eu la mauvaise idée de mettre ma porte devant le lac je vais souffrir du vent qui va souffler toute la nuit, Robin lui a orienté sa tente de manière plus intelligente et dormira comme un ange, mais, mais ce n’est pas un ange…
Bisous tout le monde
Salut Françoise,
Je vois que tu avances fort vers le sud. Tes photos et commentaires me donnent envie d’y aller pédaler avec Valérie. Je vais laisser cela maturer dans ma tête et ce sera peut être 1 but en 2013 ou 2014.
Ce petit mot pour te parler de tes multiples crevaisons. Tu es ,comme Valérie, grosse comme une petite crevette et ce n’est pas normal que tu crèves si souvent…et je conçois bien que tu en aies marre. Normalement, nous les poids lourds crevons bien plus souvent que les poids plumes. Alors il peut y avoir une cause à corriger (une étiologie curable comme on disait quand on bossait). N’as tu pas 1 mini épine ou 1 petit bout d’acier (mini clou, morceau d’armature de pneu…) qui reste bien au chaud dans ce pneu et qui retroue la chambre à air des que tu roules? Cherche bien (si tu ne l’as déja fait) en passant tes doigts à l’intérieur de ce pneu. Quelques fois c’est difficile à trouver car ça ne ressort à l’intérieur que sous la pression du gonflage et de ton poids. Si tu ne trouves rien, et que ça concerne la roue arrière, inverse tes pneux. Le pneu de devant souffrant beaucoup moins, il y a des chances que tu ne crèves plus même s’il reste 1 corps étranger dedans.
Continue ton reportage jusqu’à Ushuaia. On suit cela TLJ.
Tu dois commencer à sentir l’odeur de l’écurie maintenant que tu approches du but.
Bise André
Merci André, j’ai bien cherché, tout le monde a cherché, et maintenant c’est de l’avant que je crève, bon là deux jours sans crevaison… A coté de cela un temps superbe comme c’est pas permis, une tempête de ciel bleu, je vous conseille la Patagonie argentine, trop trop beau, dur de m’en extraire, chaque jour je trouve un nouveau petit coin de paradis où je resterai bien quelques jours, mais je veux arriver à Ushuaïa avant l’hiver, alors voilà…
Bisous à toi et Valérie
Cela fait quelques jours que je n’ai plus de crevaison, ouf car je me suis dit si je crève c’est stop jusqu’à un endroit abrité…
L’écurie là elle est du genre mouillée… A chaque fois tu crois que tu as fait le plus dur, et non, et non… Oui, laissez murir l’idée et hop, allez-y, attention c’est dur… A mon retour vous m’invitez et on fait la fête… Bisous à tous les deux
Il n y a pas qu’en,Patagonie Argentine, que le ciel est aussi bleu, mais chez nous cela fait 2 mois
qu’il est comme çà.
Tu approches.
Bisous.
Moi ça faisiiat 6 mois, mais là hop, parti d’un coup et c’est le déluge, mais alors le déluge, bisous