Mercredi 2 novembre 2011
Faux refuge devant le volcan et le lac Chungara – Putre, aller -retour
Distance parcourue (en vélo) : 6,96 km
Vmoy : 8,1 km/h Vmax : 40,5 km/h
Température : minimum : 41°F maximum : 40,5°F
Dénivelée positif : 19 m (faux)
Dénivelée négatif : 38 m selon compteur, à noter que les points de départ et d’arrivée sont les mêmes donc erreur de 100%Heures sur le vélo : 0H51’12 »
La nuit fut calme et glaciale. Aucun passage de véhicule ( j’apprendrais que la frontière est fermée de 8heures du soir à 8h30 du matin). Devant l’absence de véhicules je me dis qu’il est inutile de faire du stop pour l’instant, donc je vais me promener au bord du lac, c’est magique…
L’eau du lac est gelée, un des deux camionneurs me dira que des fois l’hiver les flamands roses sont pris dans la glace… Je sens Pierre et Sébastien que vous allez me maudire de ne pas avoir mis plus tôt ce trajet en ligne, mais je ne pouvais, pas d’internet, et puis cela a permis notre rencontre magique à San Pedro de Atacama…
Ce matin je me suis sentie à nouveau très fatiguée, est-ce l’altitude ? J’ai dormi à 4500 mètres.
Enfin passe un camion, je suis tentée de laisser là mon vélo mais je me dis que si on venait voler mes affaires je m’en voudrais toute ma vie, alors je charge mon vélo et retourne au poste frontière, je demande à la police bolivienne si ils peuvent me garder mon vélo, j’explique que je dois aller à Putre chercher de la nourriture, ils ne sont pas très chauds, finalement ils acceptent en déclinant toute responsabilité. Le
premier camion arrêté me prend, il est arrivé au poste frontière hier à 11heures du matin et le quitte ce matin à 9 heures, des fois c’est plus long, les chiliens sont très pointilleux. J’apprends que là où j’ai dormi c’est l’ancienne maison des douanes, abandonnée, le refuge est 2km plus loin… L’est pas chouette MON refuge ?
J’écris cet article en décalé, quand je pense qu’Enzo a a failli téléphoner à la CONAF, par une succession de concours de circonstances je n’ai dormi dans aucun refuge de la CONAF…Le contrôle de police est bizarrement gardé…
Je vois mes premières vigognes…
Le camion va me laisser à la bifurcation pour Putre, le trajet aura duré deux heures et demi et est très pénible, ils sont en train de refaire la route et on roule sur une piste extrêmement tôle ondulée, amis cyclotouristes je vous déconseille ce trajet en vélo, déjà en camion c’est l’horreur, alors en vélo… Nous traversons encore un paysage magnifique. A l’entrée de la route qui mène à Putre je fais des photos et loupe la seule voiture de la matinée…
Alors je marche, va passer tout un convoi de militaires, des autobus, des jeeps, etc, mais ils ne font aucun cas de mon stop. Je marche, je suis presque tentée d’essayer de couper car la route fait un grand détour dans la montagne, heureusement que je ne le fais pas car il y a un canyon infranchissable.
Finalement une voiture d’ouvriers de la route va passer et me prendre à quelques 800 mètres du village, j’ai marché presque une heure…
Putre est un joli village, très différent de la Bolivie, les maisons sont pimpantes et peintes de jolies couleurs mais la banque ne voudra pas de ma carte visa. Le préposé me dit que je dois aller à Arica, mais attends c’est à 200 km… Quand je vais revenir mon pain sera sec. Allez je devrais tenir avec ce que j’ai changé à la frontière… Je vais très bien tenir car là où je vais il n’y a RIEN… J’achète mes provisions, du pain, j’en demande 12, n’en aurai que 11, horreur ils sont trois fois plus grands que ceux de Bolivie, mais où je vais mettre tout ce que j’ai acheté ? Je crois avoir acheté bien trop, non je n’aurais pas assez… Je me paie un bon restaurant, ce que je mange est délicieux, je mange un de mes pains, ça fera ça de moins à porter.Un dernier adieu à Putre…
Son église…
Ses tags pour Monica
Ses poubelles…
Puis je retourne au poste frontière.
Le trajet Putre-l’intersection de la route se fera en bus (le bus qui va à Arica) et ils ne me font rien payer. Puis va commencer une longue attente sur le bord de la route, finalement il n’y a pas tant de camions que ça. Les camions de combustible ne s’arrêtent pas. Enfin un camion s’arrête, je crois mourir dans les deux heures et demi de trajet, il fait une chaleur à mourir dans ce camion et les soubresauts de la route me torpillent le dos. Lors d’un contrôle de police je dois me cacher dans la couchette… Alors je vais pas en plus me déshabiller… C’est vraiment une aventure d’aller acheter son pain ici…
A la frontière (le poste frontière) je récupère mon vélo,
attache le sac à dos sur le porte bagages et l’autre sac au guidon, mais comment je vais installer toute cette nourriture et boisson sur mon vélo ? Je me disais que je pourrais peut-être m’avancer en allant sur la piste à la VRAIE frontière (vu qu’il faut remonter de 200 mètres au col à 4660, mais il est trop tard, je décide de retourner dans ma maison abandonnée où je me sens comme chez moi, ce soir c’est un peu comme si je rentrais à la maison AVEC MON PAIN.
J’ai oublié de refermer un rideau, du coup le soleil est rentré et
il y fait moins froid, et puis aujourd’hui il n’y a pas eu ce vent
glacial. Et puis le volcan au soleil couchant est superbe…
Demain commence le plus beau jeu de pistes du monde, là c’était juste les préambules… Enzo tu as raison aller faire ses course à Putre c’est très c….., mais l’AVENTURE c’est l’AVENTURE…
Bisous tout le monde
Ce volcan ressemble au Cotopaxi avec une barre sous le sommet, quant au poste de douanes, il y a le même au sud de la Patagonie entre le Chili et l’Argentine.
Et pour aller chercher son pain c’est aussi compliqué ?
Un refuge au pied et une estancia dans la vallée (l’altiplano).
Je continue de te lire Françoise même si mes commentaires sont moins fréquents.
Ca me permet comme ça de me transporter par avance avant mon départ du 4 mars.
A bientôt et bises à toi
alors là, ce concentré d’ articles, c’est 1 régal pour les yeux !
bientôt 11 mois! chapeau!!!!!!!
je m’absente 1 semaine et reprendrai la lecture avec plaisir;
bon noel exotique et surement riche en rencontres !
bises
françoise
C’est pas tout ça, il est temps de penser à écrire ta lettre au père Noël.
Voici une idée:
https://picasaweb.google.com/lh/photo/X7ZcCWRLyrB5PAlNfnfAEeksyv5fzPpg9OvoXTjzUwI?feat=email
C’est magnifique de pouvoir t’écouter dans ce reportage génial. Tes amis cyclos sont vraiment des Pro. Tu es lumineuse, sereine, cool, tu nous transmets des messages importants au travers de tes nombreuses rencontres. Cette nature sublime, mais ô combien violente, que nous découvrons dans tes reportages photos, nous embarque dans un voyage complètement surréaliste.
Bravo Françoise
C’est beau d’aller au bout de ses rêves.
Je suis sincèrement émue.
Ce Tag , il raconte toute une histoire, tu as vu ?
Oulà oui ton compteur fait les siennes…. Même la température est en °F, mais de mémoire, 40°F = 0°C, ça devait donc avoisiner les 0 degré non ?