Dimanche 30 octobre 2011
Cruce Cosapa -Sajama
Distance parcourue : 28,24 km
Vmoy : 6,8 km/h Vmax : 30,8 km/h
Température : minimum : 12° maximum : 37°
Dénivelée positif : 149 m
Dénivelée négatif : 139 m selon compteur
Heures sur le vélo : 4H07’50 »
Départ : probablement vers 8 h30
Arrivée : en milieu d’après-midi
J’ai fait une grossière erreur hier, sous les conseils de la propriétaire de ces lieux je me suis mise dans un petit patio qui certes est à l’abri du vent mais à l’ombre le matin… Je le savais, mais vraiment c’est pire que tout, les températures nocturnes ici sont polaires… Je déjeune au soleil sous l’œil bienveillant du Sajama, monstre sorti du fond de la terre il y a quelques millions d’années et encore à ce jour le point culminant de la Bolivie…
L’est beau non ? On aurait presque envie d’y aller…
Allez, il faut y aller, la fermeture éclair de ma tente relache, quand à la route toujours presque désertique, elle regondole…
Je monte, je descends, je monte, je descends, j’ai un coup de froid, quand au monstre il devient inquiétant…
Et que vois-je au bout de la route, là-bas sur la droite ? Deux petits, deux petits volcans…
Moi j’ai décidé d’aller à Sajama…
Bin oui Sajama pour moi c’est le Chamonix de la Bolivie, je vais trouver tout, un hôtel confortable, une banque, une laverie, tout quoi, je vais m’y reposer, je vais un peu jouer la parfaite petite touriste avant d’attaquer la vueltita d’Enzo, alors j’y vais…
Horreur, la route est de sable, je vais mettre deux heures en poussant pour faire moins de 10km…. Toujours dans ma petite tête je crois arriver au Chamonix de la Bolivie, je me dis qu’ils ont gardé la piste de sable pour faire plus couleur locale…
Le géant quant à lui devient de plus en plus monstrueux et l’envie d’y aller me quitte…
Les deux petits sont sages…
Tout ici part en ruine…
Enfin, exténuée par tant de poussage dans le sable j’arrive à Sajama, il faut payer, c’est un parc national, je paie, je n’ai pas de ticket, je pense que l’argent n’est pas vraiment dans la bonne caisse…
Et voilà Sajama, un village à moitié enseveli sous la cendre, le vent souffle très fort, l’endroit est sinistre…
Seuls le volcan et l’église sont dignes d’intérêt…
Quand à moi je cherche à manger, c’est dur, enfin je trouve une épicerie qui va me servir un repas.
On me propose une chambre chez l’habitant mais je voudrais un peu de confort (soit fenêtre, de l’eau chaude, une prise électrique,notez que mes exigences sont à la baisse…), je visite les deux hôtels et fais mon choix, la chambre qui me plaisait ils ont perdu la clef… Et pour le repas du soir c’est ceinture… Et quand je vais pendre mon linge sous un vent extrêmement violent je vais me geler… Dans Sajama je ne vais rencontrer que deux touristes, deux français, il n’y a bien que les français pour venir se perdre ici…
Je suis quand même un peu inquiète sur la suite de l’itinéraire,
mais j’ai la photo d’une bonne carte, pour traverser les salars ça devrait aller, pour la suite je ne sais pas… Au jour où j’écris
cet article je suis au milieu du salar d’Uyuni et vu ce que j’ai
passé, je n’ai plus aucune crainte pour la suite… Au jour où je publie je rigole, ouf je ne savais pas ce qui m’attendait… Parce que le Sud Lipez c’est un truc de dingue… Je voudrais juste arriver aux salars avant la pluie…
Bisous tout le monde
Salut à nouveau Françoise! Je retrouve des photos qui nous parlent et nous ramènent en arrière ! Peut-être chauvins mais ce sont les meilleurs paysages que nous voyons maintenant! Quant à ton incursion au Chili, nous n’avons pas compris car la route du sud-Lipez n’y passe pas! Avec nos souvenirs nous pensons que tu n’as pas encore connu le pire en matière d’isolement : il y a les salars évidemment mais après il te faut rejoindre la laguna verde et la région traversée set très isolée depuis que les mines et l’armée l’ont désertée!! cependant après toutes les précédentes épreuves, comment ne pas te voir supporter le grand froid et l’isolement!!! Ici tous se préparent pour les fêtes de fin d’année et on pense à toi ! La fête chez toi est dans ta tête et la récompense la réussite de ton voyage! Alors on t’embrasse Michel et Nicole