Mercredi 5 octobre 2011
Ferme isolée sur la route en direction de Puno – Village en direction de Puno
Distance parcourue : 69,11 km
Vmoy : 11,2 km/h Vmax : 47,5 km/h
Température : minima : 17°, maxima : 38°
Heures sur le vélo : 6H09’07 »
Départ : 8 heures 5
Arrivée : 16 heures 45
Résumé de la journée
- Objectif : avancer, manger, dormir, simple non ?
- Conditions météorologiques : nuages et éclaircies, 2 fois quelques gouttes de pluie, températures douces
- Etat de santé : je continue à crier quand je tangue, j’ai mal au genou droit et aussi au gauche.
- Particularités de la journée : bonne route goudronnée, circulation rare le matin s’intensifiant l’après-midi, ça monte pas mal le matin, je roule bien, je trouve un village où bivouaquer, le paysage comme d’habitude est superbe.
Je suis prête à partir à 7H45, le bivouac à la ferme fut tranquille…
Mais ici on dépèce le mouton, alors je regarde un peu, la panse est vraiment grande, en général c’est un mouton par mois. Dans la ferme il n’y a qu’une
famille de huit personnes, quelques vaches, des moutons et la culture du maïs qui sort tout juste, nous sommes au-dessus de 3000 mètres. Ames sensibles fermez les yeux…
Rapidement je vais revoir mon objectif de 70km à la baisse car il y a quelques grosses montées, rien à voir avec les « pics » de la route du diable, mais quand même… Les montagnes comme d’habitude sont pelées et prennent une teinte caca d’oie…
Je remonte un rio dont j’ai encore oublié le nom, Monica au secours, le rio évidemment sculpte la montagne…
Et se promène gentiment…
Des fois il y a des formes bizarres, on ne sait plus si le maître d’œuvre est le vent ou l’eau…
Une lagune va me faire un coucou…
Je ne suis plus dans le spectaculaire mais le très beau, une vallée verdoyante où tous s’affairent dans les champs, labourant à l’aide des taureaux ou à la pioche, oui c’est le printemps, il faut préparer la terre.
Et le rio des fois franchement paresse…
Vers 10 heures je fais un premier pique-nique, j’en ferai un deuxième vers 14 heures, oui je suis comme les bébés, il fait que je mange souvent.
Au deuxième pique-nique le vent va me glacer, vite je me couvre pour 5 minutes
plus tard me découvrir car je meurs de chaud…
Ce vent, levé vers 11h30, sera modéré et me sera presque toujours favorable…
Puis je vais sortir de cette vallée riante et traverser une grande zone plate
montante qui a du être autrefois un lac.
Maintenant il reste des zones marécageuses et oiseaux et vaches font bon ménage, des femmes cueillent des espèces d’herbe drues qui, je pense, vont servir à la vannerie.
Une église sur le bord de la route semble posée là par hasard… Ou par erreur…
La circulation, assez rare toute la journée, va s’intensifier dans l’après-midi.
Dans une zone de travaux où la circulation est alternée un camion me doublant (il n’y a pas la place et ça monte) me touche presque, du coup je me mets au milieu, évidemment ils ne sont pas contents et klaxonnent, ça m’est égal, je reste au milieu jusqu’à ce qu’un bas-coté m’accueille. Ici en Amérique latine aucun des véhicules motorisés ne respectent ni les piétons ni les vélos, tous traversent les villages à des vitesses incroyables, éventuellement en bloquant leur klaxon, il n’y a pas la route est à eux… Je pense qu’ils finiront par changer quand ils comprendront que mourir sur la route est très bête…
En fin de journée je fatigue quand même, je trouve une épicerie, je fais le plein de boisson et cherche un endroit où dormir dans le village. On me conseille au bord de la route, NON… Je pénètre dans le village et remonte vers la montagne, je trouve un endroit super, tranquille, plat, au milieu des bouses de vache, quand même pas loin d’une maison si je dois appeler au secours cette nuit, j’ai du mal à trouver quelqu’un pour avoir l’autorisation et surtout signaler ma présence. Un homme quand même viendra roder ce soir, pas longtemps, juste une minute. Je n’ai pas peur c’est le principal…
Voilà, journée fatigante quand même, mais je veux avancer…
Bisous tout le monde