Mardi 24 mai 2011
Une maison isolée sur l’E40 – La première maison après l’énorme éboulement
Distance parcourue : 24,32 km
Vmoy : 5,8 km/h Vmax : 44,7 km/h
Température : minima : 15°, maxima : 30°
Dénivelée positif : 571 m
Dénivelée négatif : 986 m
Heures sur le vélo : 4H10’02 »
Départ : 9 heures
Arrivée : vers 18 heures 20
Résumé de la journée
- Objectif : avancer, passer l’éboulement (je ne doute de rien…)
- Conditions météorologiques : plafond bas, deux arrêts pluie, puis alternance de pluie et nuages
- Etat de santé bon (j’ai réglé mon problème de dos avec un demi bi-profenid le matin et le truc pour empêcher les trous dans l’estomac, dent et doigt stationnaires).
- Particularités de la journée : un réveil à couper le souffle, route déserte, paysages somptueux, la route monte et descend, il pleut beaucoup, mais il y a aussi des accalmies. J’arrive devant l’éboulement, ENORME, la moitié de la montagne est partie, je passerai avant tout le monde à 17h15, bivouac dans la nuit, sans problème chez des gens que je n’ai même pas vus, juste les enfants, le lendemain ils étaient partis avant que j’émerge…
Alors voilà, rien que pour cela ça vaut tous les coups de pédale, le vol, l’agression, le chien qui va me mordre, la pluie qui ne cesse de tomber, le froid, les bus qui cognent, rien que pour ça, ça vaut le coup…
J’ai passé une heure dans ma tente, bien au chaud dans mon duvet à regarder le soleil se lever, juste quelques photos (pour vous car j’en ai fait des milliers)…
Un chien est venu me faire coucou, surtout manger mes restes, il me connait ne m’a pas mordu, mais celui qui m’a mordu lui ressemble comme deux gouttes d’eau.
Reconnaissez que mon bivouac il est d’enfer…
C’est bien beau tout cela mais il faut quand même partir…
Les nuages bien sûr sont toujours là…
Et les vaches aussi..
La route déserte, forcement elle est coupée des deux cotés…
Ça on sait pas à quoi ça sert vu qu’il n’y a personne..
Elle est pas belle la route ourlée de nuages, et rien que pour moi la route…
Bien sûr il y a des petits éboulements…
Et des à pic…
Et des cascades…
C’est quand même une route classée au patrimoine mondial de l’humanité…
Les incendies avec toute cette pluie, je sais pas moi… Les avis divergent, c’est la saison des pluies, ce n’est pas la saison des pluies, c’est le changement climatique, c’est el nino, moi je sais que c’est la pluie…
Voilà l’endroit plat avant le grand éboulement, mais j’étais mieux là où j’étais, parce que là où j’étais c’était du trop génial…
Un gentil bébé cochon (c’est pas celui que je vais manger…) me fait un coucou
Le typique d’ici dés qu’il y a plus de quatre maisons : l’église et son hangar.
La route devient étroite et va se transformer en piste.
Bon bin je suis loin d’être arrivée…
Voilà la ville où soit-disant il y avait un hôtel et que c’était pas loin, oui presque 1500 mètres de dénivelée, la route coupée, et quatre maisons…
Évidemment il y a des dizaines de cascades…( je me répète je sais, pas c’est la faute aux cascades…)
La piste caillouteuse n’est pas toujours aisée (j’ai choisi des pneus intermédiaires entre route et piste, je ne regrette pas mon choix, juste sur la boue c’est terrible et dans le cailloux il faut assurer… mais je rappelle zéro crevaison…
Sur mon chemin je vais trouver un resto fermé mais qui va me faire à manger et le recoup de j’ai pas la monnaie et qui me fait payer deux fois le prix d’un repas dans un resto touristique dans le centre historique de Quito, passons… Passons car à coté ils vendent des produits laitiers et j’ai découvert un truc fabuleux, c’est marron, ça a le goût du lait concentré sucré avec une touche de caramel, trop bon, dommage je n’en ai pris que deux portions…
Et j’arrive à ??????????????? L’EBOULEMENT…
C’est clair je ne passe pas…
La nana pas gonflée :
-On m’avait dit que la route ouvrait ce matin
-Non, demain matin
-Bon bin je vais planter ma tente ici
L’homme sympa me donne une portion du repas des ouvriers, j’ai mangé il n’y a pas longtemps mais je remange, c’est dans une boite grise que je cherchais depuis longtemps pour en faire un pot de chambre, oui un pot de chambre c’est des fois utile, quand il y a du monde autour de la tente ou quand il tombe des trombes d’eau, un sachet dedans et hop le tour est joué, en attendant je mange et je regarde, c’est passionnant et impressionnant de les voir travailler, il y a une pelleteuse en équilibre qui fait tomber ce qui n’est pas encore tombé, les bulldozers qui raclent, le marteau-piqueur qui creuse des trous pour miner le terrain et tout faire sauter, d’ailleurs après mon passage (avant tout le monde) ils vont faire sauter, je ne m’y attendais pas, j’ai eu peur.
En attendant j’attends, je n’ai que ça à faire, l’homme chargé de l’intendance me dit qu’ils ouvriront la route à 6 heures, je lui dis que ce n’est pas possible, vu tout ce qu’il y a, si c’est possible. Je mange mon lait concentré sucré caramélisé, on me donne aussi une orange, tout le monde me donne à manger, hier c’était une pomme.
A 17 heures 15 on me dit que je peux passer, je dis que ce n’est pas possible, que je ne vais pas y arriver, que vu le poids de mon vélo je vais m’enfoncer, non, non je peux y aller.
Bon j’y vais et effectivement ils ont tassé la terre, on ne m’aidera que quand ça monte trop, une fois passée, ouvriers et moi avons un grand grand sourire.
A peine passée ils font exploser leurs mines, je fais un de ces bonds. La route ne sera ouverte pour les voitures que plus tard et que durant la nuit, total j’aurais un bivouac assez bruyant…
L’éboulement est arrivé dimanche à 9 heures dans une zone qui s’éboule et sous l’effet des pluies. Pour pallier à ce danger un tunnel était en train d’être construit, peut-être ont-ils fragilisé un peu plus la montagne , une chance c’était le dimanche, sinon il y aurait eu des dizaines de morts…
La nuit tombe, les renseignements sur le prochain endroit plat varient de pas loin à sept kilomètres, je cherche avant, le seul endroit plat est devant une maison, je demande l’autorisation de planter ma tente, la nuit tombe, un enfant me dit oui, je lui demande si il a demandé à ses parents, oui, pas de problème, je n’ose déranger les gens le soir (je pense qu’eux de même), le matin ils seront déjà partis, je ne pourrais les remercier. je pense que si ils sont partis si tôt c’était pour passer pendant le créneau d’ouverture de la route…
Une super journée…
Bisous tout le monde
Quelle journée encore ! Très impressionnant l’éboulement !
Tu es la championne, vraiment la championne d’Amérique du sud. Rappelle-moi la mixture à base de lait et de caramel ; c’est autorisé par la fédération internationale ?
A bientôt
Ca s’appelle dulce de leche, il y en a aussi dans les minuscules grandes surfaces, mais pas aussi bonnes que celle fraîche de la laiterie dans la montagne, désolée mais c’est autorisé que pour les abuelcyclofluo, les vieux schnocks cyclo y zon pas droit…
Besos
Et bon dis donc c est impressiinnant la manière dont ils arrivent a degager la. Route… En France il aurait bien fallu une semaine…
4 jours, 4 nuits quand même…
Bisous, merci pour avoir récupéré mon article
Magnifiques tes photos du soleil qui se lève. Les nuages blancs toujours présents. Quant aux travaux pour déblayer la route c’est impressionnant. Tu vas devenir experte en traversée de route effondrée.
Besos et bon courage pour la suite de tes aventures ….
Vraiment impressionnant, il leur aura fallu quand même 4 jours et 4 nuits…
Besos
Ces belles photos…et nous retrouvons, un peu abimé (!!!) notre parcours de 2007, le resto déjà..fermé, ( les patrons descendus à Mendez pour voter..)etc…..Désolés d’avoir confisqué le soleil et le sec pour un printemps de tous les records en..Belgique?
A pedalear
A disfrutar
Rendez-moi le soleil vite fait, sinon j’abime encore un peu plus la route…
ciel magique , routes épiques , femme physique !!!tout pour nous épater !!!en tout cas j’espére t’envoyer bientot des images du ciel islandais ,je pars dans 20 jours !!avec aquarelles, crayons, pastels et photos à faire !!!
c’est chouette ,bon TOUT en amérique du sud
ici en Bretagne IL FAIT GRAND BO tjrs ; à Luc en DIOIS il y a des orages et de la pluie et à Montréal il ya eu des inondations extrémes comme on n’a pas vu depeuis 150 ans !!!!
JE peins zé j’expose et!! cette semaine arri vent annick et bernard et ensuite yvonne et denis !!!l’atelier pictural prend gout à la bretagne ::
j’ai gagné un premier prix ( acrylique ) à un concours en plein air avec force 6 au bord de la mer !!! tu verras quand tu seras là !!!
je t’embrasse oui , bien !!
Bravo pour ton prix, ici pas besoin de vers, du vert y en a partout…
J’ai des idées de peinture pour quand je reviendrai… Toujours dans mon style bien sûr…
J’espère que ton fils et sa famille n’ont pas souffert des inondations, sûr le temps a changé…
Ici le maïs pourrit par le pied… Ils n’ont jamais vu ça… moi j’ai juste mes chaussures mouillées, et le reste…
Je pense très fort à toi, bisous
Tes photos superbes, je dis comme tout le monde.
La pluie, chez nous aussi depuis 2 jours, et même de la neige à partir de 1800.
Alors, chacun sa « galère ». Mais chez nous pas déboulements, à ma connaissance, que
des attaques de troupeau dans le Queyras, 40 bêtes, ce n’est que le début, le comptage des loups 42 cette
année dans le queyras, il ne vont plus rien rester, si des loups ??????!!!!!!!!.
Je vais faire dodo pas dans une tente, bisous à plus . Mylaine.
Ce soir dodo pas dans une tente, ça fait longtemps…
Pour les loups, c’est vrai, renseignez-vous sur ce qui a été fait dans le diois, les éleveurs ont eu gain de cause, non sans mal. Je vais me faire tuer par les écolos, mais des fois ils font vraiment du n’importe quoi… Après les loups ce sera les ours… bisous à toi et à toute ta famille
salut Je reprends la lecture après un mois de retour à Die et une réadaptation à la wifi. Nous sommes à Montpellier chez notre fille avant d »aller au Vigan pour notre second stage de vélo dans le Gard. Entre temps nous avons fait une superbe traversée du Pestel avec les Ours. Donc depuis Paris ce fut une dure remise à niveau en matière de wifi. Cela renforce notre admiration pour ta pratique de celle-ci. A Die je recommencerai chez Eliane ou Charly qui ont l’adsl. Je vais essayer de te retrouver sur les routes de l’Equateur après avoir visionner les routes de cette dernière journée où je constate que tu restes comme maudite en matière de temps. Chapeau encore et à plus! C’est à nous d’en baver au creux du Mont Aigoual. Je t’embrasse Michel dit MiGO
Merci, alors pour le temps faut positiver, ça permet de faire de super photos, ça donne des couchers de soleil à tomber par terre, et les éboulements ça met du piment dans l’aventure, bref j’adore sauf quand tout est mouillé comme ce soir y compris les chaussures… Bisous à vous deux et pédalez et randonnez bien…