Avant de lire cet article nous pouvons tous dire un grand merci à Cyrilus, alias mon webmaster, alias mon fils N°2 qui a récupéré cet article effacé par mégarde (il faut dire que là où j’avais la connexion internet il y avait trois momes impossibles dont un qui a du siffler sur la même flute dont sont affublés tous nos écoliers , la même note bien sûr tout le temps et le père qui s’est enfermé avec eux et les a tabassés un max, mais pas pour ça, pour je sais pas quoi, vu qu’ils sont revenus après faire le même raffut sans que le père dise rien, et moi je pouvais rien dire vu qu’ils me servent de boîte aux lettres pour recevoir ma carte de crédit dont là j’ai un urgent besoin car j’ai un problème dentaire qui s’aggrave dur, ce soir antibiotiques
Lundi 23 mai 2011
Bombonisa, maison isolée sur l’E40 – une maison isolée à 20km de l’énorme éboulement
Distance parcourue : 11,70 km
Vmoy : 4,7 km/h Vmax : 31,6 km/h
Température : minima : 17°, maxima : 37°
Dénivelée positif : 390 m
Dénivelée négatif : 75 m
Heures sur le vélo : 2H26’42 »
Départ : 9 heures
Arrivée : vers 15 heures
Résumé de la journée
- Objectif : avancer
- Conditions météorologiques : alternance de pluie et nuages, une énorme averse va m’obliger à m’arrêter un long moment
- Etat de santé bon (j’ai réglé mon problème de dos avec un demi bi-profenid le matin et le truc pour empêcher les trous dans l’estomac, dent et doigt stationnaires).
- Particularités de la journée : route déserte, paysages somptueux, je passe un gros éboulement, je crois que c’est celui dont on me parle, donc je suis sauvée, les dégats des eaux se succèdent mais à part me mouiller les pieds ça va… Bivouac obligatoire à 20 km du grand éboulement, ça ne passe vraiment pas et il n’y a plus d’endroit plat où planter la tente…
Réveil d’enfer, devant moi la montagne, je la contemple longuement bien au chaud dans mon duvet. Il ne fait pas froid, je vais pouvoir essuyer un peu ma tente sans me paralyser les mains.
Je me prépare tranquillement, vais dire adieu à mon hôte.
Adieu à ses fleurs…
Adieu à ses chiens…
Deux jeunes passent lui apporter des provisions et voir comment il va.J’en profite pour leur demander de faire l’indispensable photo souvenir (dans ma ma min l’indispensable aussi caillou pour les chiens)
Vite je vais retrouver mes copains
La route étant coupée à deux endroits (ça je ne le sais pas encore), pas d’école…
Je poursuis ma route, que dire ? Que c’est toujours aussi somptueux ? Que la montagne est magnifique ? Que même sous la pluie je l’aime ?
Et mes pas copains…
Les dégâts des pluies vont se succéder sur la route qui par ailleurs est superbe
Des fois ça se corse
A un endroit le rio a emporté arbres, boue et pierres, je crois que c’est le grand éboulement dont tout le monde (enfin tout le monde, les rares personnes rencontrées) parlent. Les voitures ne peuvent passer, moi je décharge, fais du portage et passe.
Une voiture arrive, ne passe pas, je jubile…
Seuls dégats les pieds boueux…
Évidemment les véhicules sont absents de chez absents vu que c’est coupé à deux endroits.
La pluie continue de tomber…
Je rencontre des rios
Je dois m’abriter, une maison m’accueille
La famille me donne à manger, vraiment donner (parce que il y a aussi le faux donner)
Je rencontre des lamas
Rarement des maisons…
En moyenne quatre chiens par maison, plus les autres…
Les dégats des eaux se succèdent…
Là des rochers
Des fois ça se complique
Et ça continue, encore et encore…
Je continue, j’arrive à une maison, six camions sont arrêtés.
Ils me disent que ça ne passe vraiment pas, même en cheminant ? Même. Je leur dis que je vais quand même aller voir, il n’est que 14 heures 30, ils me disent que c’est à 17km (en fait 20) et que là-bas c’est à pic, donc impossible de planter la tente, que eux vont dormir à leur campessimo (en fait ce sont des baraques de chantier), la vérité vraie est que j’aurais pu m’avancer un peu plus vu qu’il y avait un autre endroit plat avec une maison, mais la vérité vraie c’est que là je vais être super bien. Ils me disent que les gens de la maison peuvent me faire à manger, ils ne vendent pas, mais font, je comprends qu’il faut les dédommager et paie le prix d’un repas d’ici. Comme j’ai tout mon temps je choisis avec soin mon endroit, ni marécageux, ni plein de cailloux et face à la montagne et au soleil levant. Je monte super bien la tente, tends bien tous les tendeurs.
Je parlote avec les ouvriers qui sont ravis de la distraction que je leur offre vu qu’ils sont là piégés depuis deux jours. A six heures comme convenu je vais manger, riz, poulet et je sais plus quoi. Il va pleuvoir toute la nuit, je suis bien dans ma tente et mon duvet.
Bisous tout le monde